NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES : LES MINISTRES DE L’EDUCATION ET DES SPORTS A FEYZIN

Dans le Rhône, Feyzin, Saint Fons, Irigny et Chassieu passent aux nouveaux rythmes scolaires dès cette année. Feyzin était à l’honneur hier avec la visite de deux ministres venant constater sur place la mise en place des nouveaux rythmes scolaires dans la commune.

Les nouveaux rythmes scolaires c’est le même nombre d’heures de cours par semaine mais sur 4 jours et demi avec en fin d’après midi des activités sportives, culturelles ou de l’aide aux devoirs. Un travail mieux reparti et plus varié pour les élèves qui sont au cœur de la refondation de l’école menée par le gouvernement.

A LIRE SUR CE LIEN : FEYZIN BON ELEVE DE LA RENTREE

http://www.20minutes.fr/lyon/1214511-feyzin-bonne-eleve-rentree

Pendant ce temps à Oullins où le maire a reporté à l’an prochain la réforme des rythmes scolaires quoi de neuf ?

Rien ou presque, le maire ayant fait le choix de confier à une entreprise privée, et donc rémunérée par le contribuable, une étude sur le sujet…. Pour l’instant ce travail se résume à un questionnaire très basic pour ne pas dire standard voire « bateau ».

Ci-dessous notre article à paraitre dans le prochain magazine PROFIL :

Rythmes et Rentrée scolaires

La modification des rythmes scolaires, qui mobilise la réussite éducative et pas seulement scolaire, que le maire d'Oullins a reléguée à la rentrée 2014, constitue une nouvelle organisation qui n'interroge pas que les enseignants, mais aussi les familles, les fédérations de parents d’élèves, les assistants maternels, les DDEN (Délégués départementaux de l’Education Nationale), la Caisse d’Allocations familiales, la Mission locale, le monde associatif, les élus locaux.

Les quelques 864 heures par an, soit 144 jours (contre 1080 heures en 1968) que les enfants passent aujourd'hui à l'école ne réunissent que 11% de leur temps, quand le temps libre leur en occupe 23% et le multi média 12%. Très concentré (sur 4 jours), ce temps scolaire qui est difficile à vivre par les enfants et marque la fracture du week-end, nuit aux apprentissages.

Le changement sociétal (travail des parents, manque de souplesse des temps partiels, éloignement du lieu de travail) qui s'opère depuis plusieurs décennies donne aujourd'hui toute sa pertinence à la réforme qui instaure une éducation partagée où les heures d'enseignement - pas plus de 3h30 par demi-journée et 5h30 par journée, apprentissages fondamentaux le matin -cohabitent avec la découverte d'activités périscolaires.

La réforme des rythmes scolaires, née de ce constat et de la volonté que tous les enfants apprennent mieux, vise à articuler le temps scolaire et le temps périscolaire grâce à la mise en place d'un projet éducatif local, construit par tous les acteurs de ce temps de vie destiné à l'enfant.

Il est des villes, qui contrairement à la notre ont su créer les liens du dialogue et procéder par étape, en se donnant le temps de l'évaluation avec des outils appropriés. Elles ont fait des choix budgétaires bien avant cette nécessaire réforme de refonder l'école. Elles ont su créer un pôle éducation où les acteurs locaux ne suppléent pas l'Education Nationale, mais sont coauteurs de ce projet.

Nulle d'entre elles ne saurait « acheter » un PEDT (Projet Educatif de Territoire) clé en main, comme c'est le cas de notre commune, dont on lui envie pourtant sa puissante richesse en structures éducatives expérimentées, mais qui, au lieu de concerter largement et d'avoir construit un projet éducatif en intelligence avec tous les acteurs sur la ville, marchandise l’Education en ayant lancé au printemps 2013 dans la précipitation un appel d'offres sur le marché public des prestations intellectuelles : la société de conseil ENEIS a été retenue dont on sait qu’elle va s’appuyer sur les questionnaires non élaborés par elle pour livrer un diagnostic, puis qu’elle mènera des entretiens individuels et listera les attentes et les besoins.

De fait, les parents n'auront été consultés que par un questionnaire très orienté dont les seules réponses possibles étaient oui ou non. Les enseignants n'auront eu la parole qu'à la condition qu'elle soit écrite en réponse à un autre questionnaire. Les associations auront été évincées de toute concertation et le conseil municipal totalement exclu. L’absence de concertation reste la marque de fabrique de la majorité municipale.

Un projet de qualité est possible, nous l’avons envisagé lors de la réunion publique que nous avons organisée en juin en présence d’un expert. Nous n’imaginons pas Oullins demain sans repenser ensemble l’avenir scolaire et éducatif de nos enfants.