15 Janvier 2007
REUNION THEMATIQUE SUR LES TRANSPORTS A OULLINS
JEUDI 8 JUIN 2006 salle « caveau » (Centre de la Renaissance)
INTERVENANTS :
JEAN-LOUIS UBAUD, Conseiller Général canton d’Oullins, Conseiller municipal Oullins, administrateur Sytral
BERNARD RIVALTA, Président du Sytral.
Jean-Louis Ubaud rappelle l’objectif des 4 réunions thématiques programmées sur l’année 2006 : préparer le projet municipal PS avec les habitants. Cette seconde réunion fait suite à celle du mois d’avril sur le logement et a pour thème les transports : La question de l’alternative au « tout voiture » et du partage de la voirie se pose. Il faut citer le quartier du Confluent en exemple où pour la première fois le moyen de transport collectif a été mis en place avant les réalisations. Jlouis Ubaud souligne la sortie du Centre ville des lignes fortes et l’approche multimodale des transports, rappelant que les utilisateurs sont toujours les mêmes quels que soient les moyens de transport proposés (trams, bus …). L’initiative de « Vélov » comme le développement des TER ou l’aménagement des parcs relais mais encore la tarification soutiennent cette approche multimodale.
Une question se pose alors de savoir comment consommer et polluer moins car un problème environnemental nécessite un remise en question de notre mode de transport. De fait,, 70% des déplacements en transport en commun s’effectuent en électrique.
Des problèmes locaux sont liés aux déplacements, mais ils doivent impérativement être soumis à une vision d’ensemble. Ainsi malgré le projet du métro sur Oullins, le réseau de surface existera toujours et doit être amélioré, il en va par exemple de la ligne 10 qui est à l’étude pour envisager une amélioration de la desserte entre le Pont d’Oullins et la Mulatière.
Bernard Rivalta insiste sur l’incontournable lien de la politique des transports dans l’agglomération avec le développement social et économique des villes. Il est exclu de parler de solidarité urbaine, d’environnement, de développement économique si on ne parle pas de transports. Ainsi ce n’est pas une ville qui est en cause mais toute une agglomération.
Quelques chiffres :
250 000 voyageurs par jour en métro
100 000 voyageurs/jour sur une ligne de tramway
45 000 voyageurs/jour en trolley en site propre
8 à 10 000 voyageurs/jour en bus
Les voyageurs ne vont pas d’une station à l’autre, le réseau ne vaut donc que par le maillage des différentes lignes. Il importe de sortir de l’hypercentre pour aller chercher les voitures le plus loin possible, ce que les parcs relais rendent possible.
6 000 places de parking sont réservées à l’échange de transports en commun, 2 500 ont été créees dans ce mandat dont 700 vont être inaugurées en septembre 06 dans le parc relais de Vénissieux.
La desserte des banlieues relève de 3 plans : un plan sociétal, un plan culture et un plan emploi. Une réelle politique tarifaire a vu le jour : Nous sommes dans une agglomération universitaire qui compte plus de 100 000 étudiants et les abonnements pour les étudiants ont été réduits, les étudiants boursiers ont été pris en compte. Des lignes de nuit pour desservir le campus universitaire de la Doua ont été mises en place.
On a voulu développer des axes politiques qui entrainent plus de solidarité. Il faut savoir que la part payée par l’usager représente 1/4 de l’investissement et 1/3 du fonctionnement.
100 Millions € sont payés par les usagers
110 Millions € sont versés par la Courly
20 Millions € sont financés par le Conseil Général
210 Millions € sont issus des entreprises
Le budget transports est énorme et équivaut au budget de la ville de Lyon car il faut souligner que l’agglomération lyonnaise détient l’un des plus beaux réseaux d’Europe sur le plan du maillage. L’offre en transports en commun y est double de celle de Marseille et de Lille.
Le réseau compte en effet :
4 500 personnes
1 000 bus
11 dépôts dont 1 à Oullins
60 trains et métros
45 à 50 rams de tramways
150 trolleybus
Il existe actuellement 2 dépôts de métro et 1 dépôt de tramway situé à St Priest, un autre sera bientôt opérationnel.
Rappelons que le salaire d’un chauffeur représente 70 % du coût de fonctionnement d’un bus.
Qu’un bus coûte à l’achat 25 millions €. Il convient de dégager des fonds propres pour pouvoir emprunter, mais l’Etat n’a toujours pas versé les 50 millions € qu’il s’était engagé à verser.
Oullins : Le plan de ce mandat prévoyait une étude sur le prolongement du métro dont le coût, faute de paiement par l’Etat, doit baisser et passer de 780 à 600 millions €. L’arrivée s’effectuera à la Saulaie où se trouvera un pôle d’échanges. Du fait de la profondeur du Rhône de l’ordre de 17m à la Saulaie, 3 solutions s’imposaient : un pont, un caisson immergé ou un tunnelier qui nécessite quant à lui une couverture et induit un renchérissement car la station de métro à Oullins est alors située à 30 mètres de profondeur. Cependant, le matériel, la réalisation génie civil, les outils de fonctionnement seront décidés d’ici peu. Dans un même temps, le réseau de surface sera restructuré car il existe une forte volonté de gagner sur le déplacement voitures. A l’actuel maire UMP de restituer les pistes cyclables existantes sous la gauche à Oullins.
A l’inquiétude du public sur le surdimensionnement du métro et le renchérissemnt du foncier qui va suivre et qui chassera les plus modestes au-delà des arrivées du métro, sur la non utilisation de la desserte ferroviaire située plus bas qu’Oullins, Jean-Louis Ubaud répond qu’on se doit une ouverture aux projets avant de se prononcer. A cet égard, l’étude du projet tram train a été confiée à la demande de Jean-Louis Ubaud à un organisme indépendant, mais ce mode de transport pose un double problème : d’une part il ne capte pas tous les voyageurs potentiels, d’autre part on ne sait pas passer au-dessus du Rhône. Certes, le métro n’apporte pas une solution miracle. Pour cette raison, la région a la volonté de développer les lignes TER urbaines et de constituer un kit transports pour que les usagers puissent combiner plusieurs types de transport. Peu de gens en effet travaillent dans la ville où ils habitent et le TER n’a de sens que par rapport à une enfilade de communes Pour cela, les villes doivent se doter de petits parcs relais pour permettre l’intermodalité. Cependant, le choix du métro a été fait à l’époque où Michel Noir a décidé de faire prolonger le métro à Gerland. Il faut souligner qu’un kilomètre de métro équivaut en coût à 4kms de tramway, mais le fleuve et sa traversée posent problème car Oullins est très enclavé et une traversée en surface serait soumise à une forte pression pour que le pont voitures soit également doublé. Par ailleurs, le métro ne s’arrêtera pa à la Saulaie ni aux hôpitaux qui ne chiffrent que 700 voyages par jour.L’ensemble est en attente de réflexion sur le phériphérique Ouest auquel pourrait se raccorder une ligne de métro. Même si Oullins rejette ce phériphérique, la commune ne vit pas en vase clos, d‘autres communes sont partie prenante. Le métro constitue la seule solution qui fait franchir le Rhône avec un moyen de transport lourd. Quant au renchérissement du foncier, la vraie question est celle de la planification urbaine : Les transports en commun sont un facteur indéniable de développement économique, la construction de logements sociaux relève de la volonté politique du maire, à lui d’en décider et de ne pas laisser les promoteurs s’approprier la ville et la soumettre à une flambée des prix.
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